Franck Le Borgne, entrepreneur breton dans le photovoltaïque, a entamé une grève de la faim pour dénoncer le moratoire sur l'énergie solaire décrété par le gouvernement.
Franck Le Borgne ne consomme plus que de l'eau, du café et du jus de fruits. Il explique avoir été victime, comme beaucoup d'autres entreprises du secteur, du moratoire décrété en décembre dernier par le gouvernement et notamment par la mesure visant à geler pour trois mois toutes les demandes de raccordement à Electricité Réseau Distribution de France (ERDF).
Ainsi, depuis le 11 juillet, Franck Le Borgne s'est installé sous une tente sur le site de Saint-Alouestre dans le Morbihan. C'est sur ce site que sa société a réalisé un investissement de 1,5 million d'euros pour 4 projets de production d'énergie solaire, qui ne peuvent être exploités suite à ce moratoire. "Je suis là pour que l'on me laisse faire mon métier et qu'on nous redonne le droit de produire de l'énergie solaire. On nous a dit que les tarifs étaient trop élevés et qu'il fallait remettre à plat la filière. Le résultat, c'est qu'après nous avoir encouragé dans ces technologies innovantes, le gouvernement a ouvert la porte aux spéculateurs et a obligé des dizaines d'entreprises à mettre la clé sous la porte", a déclaré Franck Le Borgne a Reuters.
L'association "Touche pas à mon panneau solaire" a annoncé qu'environ une entreprise sur deux aurait été touchée par le moratoire, menaçant ainsi près de 15 000 emplois.
La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé que de nombreux appels d'offres seraient lancés le 1er aôut. Malheureusement, les résultats ne seront connus qu'en mars voire avril 2012, des délais difficiles à tenir pour Franck Le Borgne.
Alors que le Grenelle de l'Environnement prévoit que 20% de l'énergie française devra être issue du renouvelable, ce moratoire apparaît comme contre-productif.
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